Musicothérapie : Quand la musique adoucit les mœurs

Nous calmer, nous faire pleurer, nous motiver : Ce n’est un secret pour personne, la musique parvient à influencer notre esprit et conditionner notre comportement. Devenue un élément phare de la publicité et du cinéma, la musique est aussi considérée comme une thérapie : On parle alors de musicothérapie. Un terme qui a trouvé sa place dans la pensée collective, mais au final, connaissez vous vraiment cette pratique qui s’exerce depuis des milliers d’années ?

Les bienfaits de la musique à travers les âges

La musique a toujours accompagnée les hommes et beaucoup de civilisations ont reconnu son effet thérapeutique, au point que certaines la considéraient comme une science sacrée. De nombreux textes anciens de philosophes et de scientifiques font d’ailleurs état de la relation entre musique et médecine.

Mais l’histoire la musicothérapie débute officiellement au début du 20ème siècle, avec les dégâts occasionnés par la première guerre mondiale. Les américains utilisaient la musique pour soulager les blessures des soldats et traiter les troubles psychiatriques des vétérans. La musicothérapie va alors se développer et la pratique va se professionnaliser. Les années 40 vont être le témoin de l’apparition des premières écoles de formation des musicothérapeutes.

En France, la musicothérapie a connu un vrai essor depuis les années 1970. Les recherches et les expérimentations en milieu hospitalier se sont multipliées au point que l’on compte aujourd’hui plusieurs centaines de centres de soin reconnus.

Musicothérapie : la musique au service des patients

La musicothérapie se définit comme une thérapie qui utilise les propriétés de la musique, des sons et des instruments comme support dans un processus de rétablissement, de maintient ou d’amélioration des capacités sociales, mentales ou physiques d’un patient. La musique ne soigne pas en elle-même mais joue le rôle de support. Elle permet au patient de s’ouvrir à son thérapeute, de contrôler ses émotions et calmer certains troubles. En intervenant sur le système nerveux, elle offre un large panel de possibilités :

  • Développer les capacités sensorielles, affectives et sociales

  • Coordonner le corps, les gestes et les mouvements

  • Stimuler la communication, la sensibilité et la créativité

  • Travailler sur la timidité, la dépression, le stress et les troubles du sommeil

  • Améliorer des fonctions comme la mémoire et le langage

  • Calmer les troubles d’humeur et les douleurs

Musicothérapie active et réceptive : le déroulement d’une séance

La musicothérapie est une pratique réservée à des professionnels reconnus exerçant principalement dans des hôpitaux, des écoles ou des centres spécialisés.

L’approche de la musicothérapie se fait généralement selon un schéma simple :

  • Le musicothérapeute va s’entretenir dans un premier temps avec le patient de sorte à voir s’il est réceptif à la musique et d’adapter un protocole suivant ses besoins. Une étude portera sur la vie musicale du patient afin de repérer d’éventuels sons susceptibles d’être utilisés durant les séances suivantes

  • La musique, les sons et les instruments sont intégrés dans un second temps, dans le but de noter les premières réactions du patient (chant, tape des pieds ou des mains)

  • Suivant ces premiers éléments, le musicothérapeute va définir des objectifs et planifier des séances actives ou réceptives adaptées au patient.

En fonction des objectifs définis, la musicothérapie peut s’appréhender selon deux approches différentes :

  • L’approche active : Idéale pour l’expression et l’ouverture du patient, cette approche est basée sur le chant, l’improvisation instrumentale ou encore les mouvements du corps suivant le rythme de la musique

  • L’approche réceptive : D’avantage centrée sur l’écoute, cette méthode est utilisée pour travailler sur la concentration, la mémoire, les souvenirs et les émotions

Il n’existe pas de réel protocole de musicothérapie prédéfini, les séances s’adaptent sans cesse aux besoins, aux réactions et à la sensibilité du patient.