Sainte Thaïs : La sulfureuse voyante repentie

Le magasine My Astro vous propose chaque semaine de découvrir les plus célèbres voyants que le monde ait connus tout au long de son histoire. Aujourd’hui nous vous proposons de découvrir Sainte Thaïs, la courtisane repentie au passé sulfureux. Les témoignages de sa vie sont nombreux. Entre légendes et faits historiques, partez à la rencontre d’une des femmes les plus puissante et influente de la fin de l’Egypte antique.

De la voyance et du sexe

Thaïs était une jeune courtisane égyptienne qui vécut, selon certaines sources, à Alexandrie au 4e siècle après Jésus Christ. La magnifique jeune femme avait la réputation de rendre fou de passion les hommes qui payaient très cher pour profiter d’une nuit d’amour et de ses faveurs dont la réputation n’était plus à faire. Certains dilapidèrent leur fortune, d’autres s’entre-tuèrent sur la pas de la porte de Thaïs, qui devint riche grâce à l’argent et aux présents de ses multiples amants.

La particularité de Thaïs était ses dons de voyance qu’elle avait l’habitude d’utiliser pendant ses ébats amoureux. Souveraine de la luxure et des passions ardentes, les capacités de la célèbre courtisane ont enflammé son statut de femme puissante en plus de la richesse matérielle qu’elle avait réussi à accumuler au fil de ses nuits torrides.

Malgré son succès indéniable auprès de la gente masculine et le pouvoir qu’elle tenait entre ses mains, Thaïs n’était pas heureuse.

Une rencontre qui change la vie

Alors qu’elle voyageait dans le désert, Thaïs rencontra un jeune ermite dont le physique ne la laissa pas indifférente. Consciente de son influence sur les hommes, la jeune femme entreprit de séduire celui qui se révéla être en réalité un ecclésiastique, un abbé du nom de Paphnuce.

Lorsque Paphnuce révéla son identité, Thaïs tomba à genoux et se mit à pleurer. La courtisane avait conscience que sa vie n’était que péchés et qu’il n’existait aucun endroit qui soit caché du regard du Seigneur. Certaine que sa vie n’était pas un modèle et qu’elle n’avait de pouvoirs que ce que les hommes lui avait donné, elle déclara à l’ermite :

« Je sais ce qu’est la pénitence mon père et j’espère pouvoir obtenir par tes prières la rémission de mes fautes. Je te demande de m’accorder trois heures et ensuite, j’irai partout où tu voudras. Je ferai tout ce que tu m’ordonneras. »

Trois années de pénitence

Thaïs rassembla toutes les richesses qu’elle avait accumulées grâce à ses péchés et décida de tout brûler sur une place publique d’Alexandrie en présence du peuple. Lorsqu’elle eut fini, elle partit rejoindre Paphnuce dans un monastère pour vierges où elle resta confinée trois ans.

Lorsqu’elle arriva, elle se fit enfermer dans une toute petite cellule absente de tout confort. Ses nouvelles conditions de vie étaient telles que la pauvre Thaïs n’avait même pas la possibilité de se laver. Elle recevait chaque jour un petit bout de pain et une petite ration d’eau.  C’est ainsi qu’elle se sustenta les trois années qui suivirent.

Lorsqu’elle demanda à Paphnuce comment elle devait adorer Dieu dans le cadre de sa pénitence, il lui répondit :

« Tes lèvres ont été trop souillées pour prononcer le nom de Dieu. »

Thaïs fut donc contrainte de se prosterner tous les jours du côté de l’Orient en répétant ces mots :

« Toi qui m’a créée, aie pitié de moi. »

Après trois années passées en cellule à prier, Paphnuce eut pitié de Thaïs et lui rendit sa liberté. La courtisane maintenant repentie refusa de sortir. Malgré sa pénitence, elle ressentait toujours le poids de ses péchés qui la suivirent jusqu’à sa mort. Paphnuce lui expliqua alors que ça n’était pas à cause de sa pénitence qu’elle pouvait sortir mais parce que son cœur avait en fait depuis toujours connu la crainte de Dieu.

Thaïs finit par sortir de sa geôle puis vécut encore quinze jours avant de mourir l’âme en paix.